24. To push or not to push
5e jour: mercredi 26 octobre 2022
Ce matin, nous nous sommes levés à l'aube. Au cours de ces derniers jours, nous avons fait beaucoup de choses, mais nous avons très peu bougé. Taxi Sunil était toujours prêt. À 4 heures du matin, nous étions assis en bas, attendant notre bon ami et camarade de Phineas, Falak. Nous partons une heure plus tard que prévu, cela devient une habitude. Pourtant, à cette heure matinale, nous trouvons cela plus dérangeant.
Nous traversons le quartier en passant devant des cabanes délabrées. Nous devons également faire attention où nous posons nos pieds, en nous déplaçant parmi les déchets, les chiens et les vaches. Pourtant, l'odeur n'est pas trop mauvaise. Soit nos nez ne sont pas si sensibles dans ce pays. Avec moi, cela jouera certainement un rôle. Les temples s'ouvrent progressivement et la musique retentit dans les haut-parleurs. Dans cette ambiance, nous nous rendons à pied à l'éco-parc. En chemin, nous restons le plus possible sur le côté de la rue, car les trottoirs, eh bien, il y en a rarement, et s'il y en a, il y a des cabanes, des étals ou des voitures qui prennent toute la place. Ce qui me frappe cette fois, c'est que mon anxiété d'avant a sérieusement diminué. Je peux mieux me faufiler entre les véhicules (seulement pour traverser, il est vrai). Dans l'éco-parc, nous pouvons nous détendre un moment. Nous jouons une partie de badminton jusqu'à ce que les gardes nous chassent de la pelouse parce que nous devons jouer sans chaussures.
Nous revenons sur nos pas et atteignons les 5 km, une distance que j'ai rarement parcourue à pied en Inde. Nous sommes fiers de cette réalisation, d'autant plus qu'en termes d'infrastructures sportives, Patna est dans un triste état. Quiconque veut se déplacer doit sauter sur un vélo, mais c’est le meilleur moyen d’avoir un accident dans cette ville surpeuplée. Du coup, la plupart des personnes qui veulent faire du sport le font le matin à l'aube. On peut apercevoir les premiers rayons du soleil. C’est également le moment où les Indiens les plus courageux commencent leur journée. En rentrant, on prend le petit-déjeuner et on retourne dans notre lit. On fait la grasse matinée jusqu'à midi. Dans l'après-midi, l'estomac plein, nous partons pour le centre commercial où, lors du voyage précédent, j'étais malade comme un chien et quittais à peine la cuvette des toilettes. Contrairement au voyage précédent, je peux me promener parmi les boutiques et les magnifiques éclairages pour célébrer diwali. Phineas et Falak plongent dans le luna park, et on ne les revoit pas pendant une heure. Pendant ce temps, je rejoins Sunil pour le thé. Nous entamons une conversation constructive sur ma quête. Je suis heureuse car je sens que je peux l'atteindre cette fois-ci. Nous convenons que nous essaierons d'atteindre les médias par l'intermédiaire de ses amis. Ma connaissance brahmane me soutient également et à la fin de la journée, les deux amis me promettent que je pourrai parler à un journaliste le lendemain.
Jour 6 : jeudi 27 octobre 2022
Ce matin, je sors avec Sunil. Les garçons vont au zoo. Je rencontre plusieurs amis de Sunil. Ce sont tous des gens charmants, mais qui doutent de la nécessité de nous aider. Après les 2 visites, nous retournons à notre demeure. Un journaliste passe par là, mais disparaît aussi vite qu'il est apparu. J'ai à peine réussi à lui dire quelque chose. Il va demander à son patron si ma recherche vaut la peine d'être publiée car les festivals attirent toute l’attention. Aujourd'hui est le “jour du stylo”, aucun journaliste ne travaille aujourd'hui parce qu'ils ne sont pas autorisés à tenir un stylo. En d'autres termes, ils ont un jour de congé. Je suis arrivée à cette conclusion après la visite éclaire du journaliste ce matin.
À midi, nous passons dans un service administratif : le SDO, le Subdivisional Officer. Cet homme nous reçoit chaleureusement et il est tout de suite emballé par mon histoire. Il estime que le lien du sang ne doit pas être sous-estimé, et il a raison! Depuis que j'ai posé le pied en Inde, je n'ai pas souffert de jambes lourdes, ni de douleurs dans le bas du dos. Je ne sais pas quel médecin peut donner une explication sérieuse ici. L’administrateur est très clair : il va essayer de vérifier la liste des 5 Anilas, mais ce sera un travail difficile car il n'y a pas d'empreintes digitales disponibles de ces personnes. En outre, il n'était pas d'usage en Inde, dans les années 80, de s'enregistrer. En bref, il s'agira de chercher une aiguille dans une botte de foin. Je ne lâche pas. Je le pousse à partager les flyers qui mènent vers ma vidéo.
Je dis que sans essayer ,il n’y aura pas de résultats. Il nous donne un autre conseil: vérifiez auprès du bureau d'aide sociale et contactez l'unité de protection de l'enfance de la direction adjointe. Les anciennes listes pourraient encore être conservées, même si les chances sont minces. Avec Sunil, je fais mes adieux à cet homme qui a accepté de nous aider. Au bout d’un moment, c’est trop pour moi , mes larmes coulent en quittant le bâtiment. Pourquoi tout cela doit être aussi difficile? Pourquoi l'Inde ne pouvait-elle pas mieux gérer son administration? Pourquoi est-ce que je dois mettre autant d'énergie là-dedans? J'ai l'impression d'avoir à peine progressé. Je me ressaisis et nous filons (à l'indienne) vers la prochaine adresse: le Patna Collectorate. La personne en question est absente. Déterminée, je dis à Sunil que nous y retournerons le jour suivant. Pour terminer la journée, nous rendons visite à un troisième ami. Là, nous essayons de savoir s'il y a une possibilité de passer à la télévision de l’État. Vous voulez en savoir plus? Alors lisez mon prochain blog!
PS: Dans ce blog, les noms sont fictifs
Herkenbaar! Van die pijn verdwijnt…en weer opduikt eens terug in België.
En verder, laat je tranen maar gaan, om dan weer verder te kunnen❤