44. Where is humanity?

Triggerwarning: Ce texte peut être touchant, ne restez pas seule avec ce contenu. Vous n'avez personne pour en parler? Alors adressez vous aux associations/personnes suivantes:

*Groupes d'adoptés:

Adoptie Schakel Connecteert (FB-groep)

*Coach d'adoption

www.a-buddy.be

https://www.tele-onthaal.be

À la recherche d'un livre d'un style différent de celui de l'Asie, j'ai décidé d'acheter l'édition d'Anna Stuart de « La sage-femme d'Auschwitz ». Ce livre me brise le cœur lorsque je lis les horreurs que les victimes juives de la guerre ont dû endurer dans les camps de concentration. Ce livre me touche profondément. Le camp de concentration d'Auschwitz était divisé en blocs. Dans l'un de ces blocs, les femmes enceintes étaient rassemblées. Elles devaient survivre sur des lits sans matelas, dans des conditions où les puces et les acariens sévissaient, où l'hygiène était donc totalement absente et où la nourriture était à peine disponible.

C'est dans cette situation dramatique que travaillait Ana, déportée pour avoir collaboré avec la Résistance. Sa chance, c'est de pouvoir rester sage-femme et de ne pas être envoyée dans les chambres à gaz. La conviction que rester en vie la sauverait des atrocités, lui a permis de rester debout.

Je me sens liée à cette femme. Des larmes coulent sur mes joues lorsque je lis que les nouveau-nés sont tués par noyade. Ensuite, il est décidé que les bébés aux cheveux blonds seront retirés à leurs mères et envoyés en Allemagne pour grandir dans des familles plus aisées. L'idée que les disparitions forcées sont tolérées dans les situations de guerre me fait bouillir intérieurement. De quel droit décide-t-on d'enlever des enfants à leurs parents ? Les mères choisissent parfois d'emmener leur enfant dans leur tombe, et oui, à ce stade de ma vie, je le comprends de mieux en mieux.

Je n'ai pas grandi dans une situation de guerre, mais de quel droit ai-je été arrachée à mon pays de naissance? Là aussi, dans les années 70-80, on a persuadé les sage-femmes de tuer les bébés parce que les femmes étaient considérées comme inférieures dans la culture indienne. Les mères étaient abandonnées, ce qui devait être déchirant et dégradant. Les techniques de mise à mort des bébés étaient également courantes en Inde : les nourrir avec des engrais, leur faire manger du sel pour qu'ils se déshydratent, leur tordre le cou, et j'en passe. Ces sage-femmes subissaient la pression des familles qui exigeaient que les bébés de sexe féminin disparaissent. Quelques enfants ont prétendument été sauvés et ont fini dans le système d'adoption où certains ont été vendus à l'étranger pour beaucoup d'argent. La culture, l'abus de pouvoir et l'incompréhension de certaines situations créent des résultats tordus. Je suis furieuse, frustrée et inconsolable. Mais le courage de faire face à cette découverte me rend entière. Pour l'instant, je me demande : où est l'humanité ?

Livre: La Sage-Femme D’Auschwitz, Anna Stuart, Editions J’ai Lu, 2024

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