17. Papa’s en vaders

Les papas et les pères

Le papa indien de mes rêves,

Plus,

Mon papa belge, parti depuis 6 ans,

Plus,

Le papa de mon coeur.

Le papa de mes rêves:

Mon père indien, c'est là que tout a commencé.

Et pourtant, j'y ressens beaucoup plus d'amour pour ma mère.

Que s'est-il passé? Pourquoi mon père est moins présent dans mes sentiments?

Mon père belge a repris le relais ici.

Je l'aimais tant quand j'étais enfant,

Il était mon rocher,

Mon grand soutien.

Et il y a bien sûr aussi le père de mes enfants.

Mon mari, l'amour de ma vie.

Il offre le nécessaire à nos enfants,

Ce qui n'a pas toujours été aussi évident avec moi dans le passé.

Récemment, j'ai aussi rencontré mon "père cycogne".

Un homme intègre, avec un regard critique sur le passé de mon histoire d'adoption.

Il était à mes côtés dans le bâtiment du Parlement jeudi dernier,

Et peut-être qu'il se sent responsable,

pour m'avoir fait venir en Belgique.

Maintenant, je ressens surtout une belle compréhension,

Et notre amitié en est une qui évolue doucement.

Ces 4 hommes, ont tous un rôle dans mon histoire.

Et petit à petit, je trouve ma place,

Dans chaque situation et dans chaque langue.

© An Sheela Jacobs, le 12 juin 2022

Avec mon papa en Belgique
Avec mon père cygogne Etienne à Bruxelles
Avec Ivan à Kolkata (photo prise en 2018)

One comment

  • kestens Viviane et Etienne

    Bonsoir An Sheela,

    C’est me faire beaucoup d’honneur que de me citer lors de la fête des pères; je n’ai été ton papa et ma femme Viviane n’a été ta maman que pendant quelques heures en 1981.
    Nous avions une mission à accomplir : ramener ces enfants pour les confier au plus tôt à leurs parents adoptifs.
    En ce qui me concerne , ces voyages ont été tellement importants que je me souviens quarante ans plus tard d’une multitude de détails.
    Depuis notre rencontre, je me pose une foule de questions.
    Etait-ce bien?
    Ma réponse est positive car à Amravatti , j’ai assisté» à l’abandon d’un enfant et la Soeur à qui j’avais exprimé mon indignation de la facilité avec laquelle la maman avait confié son enfant à l’orphelinat, m’a répondu : c’est la cinquième fois qu’elle vient ; si on ne l’avait pas accepté cette fois-ci, on l’aurait retrouvé dans une poubelle.
    Par contre, je m’en veux d’avoir fait preuve de la plus grande naïveté concernant les dossiers.
    Je ne me posais pas de questions concernant l’historique de ces enfants. Posséder un passeport , un visa et en certificat de vaccination me suffisait.
    Je faisais confiance.
    Lors de l’interview avec Arte, on m »a posé la question suivante: «  Estimez-vous avoir été trompé?
    J’ai répondu par une échappatoire: ‘ L’enfer est pavé de bonnes intentions!
    Effectivement , je demeure encore persuadé des bonnes intentions du Père Delooz qui était encore bien plus naïf que nous tous.
    Depuis sa rencontre avec les métis au Rwanda et soeur Lutgardis , il a été inconsciemment pris dans un engrenage sans réaliser les conséquences futures sur tous ces enfants.
    Il n’en va malheureusement pas de même de l’attitude de l’église mais cela , c’est une autre histoire..Suite au prochain numéro…
    Bisous du papa cigogne/

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