38. Bienvenue à Patna !
Ce matin, j'arrive à Patna à 10 h 05. En regardant par la fenêtre de l'avion, je vois le Gange émerger. Pendant quelques secondes, ma paupière s'agite de manière incontrôlée. Dès que les roues touchent le sol à l'atterrissage, les larmes montent automatiquement. Mais cette fois-ci, elles ne coulent pas sur mes joues, car je me tourne vers mon enfant intérieur : c'est bon, nous sommes de retour « à la maison ». C'est un moment spécial lorsque je descends les marches de l'avion et que je pose littéralement le pied sur le sol. Je saute de joie et je prends une photo de l'avion. Vistara Airlines, vous avez fait du bon travail !
Après avoir récupéré mes bagages, je retrouve mon ami dans la foule à la sortie. Il m'accompagne jusqu'à la bolide de son père, âgée de 14 ans. Ma valise et mon bagage à main sont entassés sur la banquette arrière. Je me glisse à l'avant, à côté du tout nouveau conducteur. C'est un plaisir de voir ce qu'il a appris au cours des deux dernières années : un permis de conduire pour la voiture et la moto. Ouais, on se fond encore plus dans la masse !
Cent mètres avant le portail, la voiture cale. Problème de refroidissement. J'ai un air de déjà-vu depuis la dernière fois, quand mon fils et moi avons dû pousser la voiture sur le bord de la route. Mon fils en parle encore. Cette fois-ci, je n'ai pas eu à pousser avec lui, mais une autre voiture est venue nous chercher. J'ai voulu parcourir ces 100 mètres à pied, mais mon chauffeur n'a pas voulu. Une nouvelle voiture est venue nous chercher. C'est l'Inde, je m'y sens chez moi.
On me sert un savoureux repas de midi. Nous mangeons ensemble la version épicée de l'omelette avec du pain. Ensuite, j'enfourche ma moto et on m'emmène chez un couple sympathique. Quelle expérience : les cheveux au vent et c'est parti 😊. Je suis déjà soulagée qu'un casque me protège. Apparemment, on reçoit une amende de 1 000 roupies si on ne porte pas de casque. Je suis immédiatement enthousiaste pour le tour en moto. C'est assez contradictoire car en Belgique, je ne ramperais pas sur une moto. Ici, c'est normal. La dame qui m'a déclaré à moitié folle hier a raison : je prends des risques, mais ces risques me correspondent bien ici. Mon chauffeur est prudent et me dépose en toute sécurité. Il me récupère ensuite et m'emmène chez lui.
Avec ce couple, j'apprends énormément sur l'histoire du Bihar : le système des castes, l'arrivée du christianisme dans la région et le fonctionnement du système missionnaire. Pour ce couple, le christianisme était la seule religion qui pouvait les aider à sortir de la pauvreté. Pourquoi ? Parce que cette religion ne fait aucune différence entre les castes. En effet, dans le christianisme, tout le monde est égal. J'écoute, captivée, et je note les éléments clés. Je suis curieuse d'en savoir plus sur le contexte du Bihar, mais les témoignages de vie sont si précieux que, parfois, il est plus intéressant d'écouter les gens que de lire des livres. Ils m'offrent également des collations typiques du Bihari, comme du riz soufflé et du badam. Je me sers de ces petits en-cas tout au long de l'après-midi et je sirote le délicieux masala chai fait maison. La rencontre est chaleureuse et le couple regrette que je ne puisse pas rester pour le dîner. Ce sera pour la prochaine fois. Que retiens-je de cette visite ? L'expérience de leur jeunesse, la vie scolaire, les croyances religieuses et l'histoire de la région. Je me réjouis de ce contexte et décide d'apprendre le plus possible de la région et de ce que les gens m'offrent. Curieux d'en savoir plus ? Moi aussi !
Continuez à me suivre !
Patna airport
Et oui être chrétien c’est goûter à une certaine liberté…
Je te rejoins tout de suite quant tu dis qu’ on apprend toujours plus en étant en contact avec les gens👍🏽
J’attends la suite avec impatience…belles decluvertes et prudence🙏🏽